théâtre

"Samuel Beckett mis à nu par ses auteurs, même"
Essai sur le théâtre de Samuel Beckett
Préface d'Armand Delcampe

Gérard Piacentini, éd. Librairie Nizet, 37510 Saint-Genouph, 2006, 158 pp..

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Le journal du CNRS, N° 203, décembre 2006 :

En 150 pages à peine, à partir de l'analyse d'extraits de trois pièces théâtrales majeures - En attendant Godot, Oh les beaux jours et Fin de partie, l'auteur révèle la part immergée de cet "iceberg" littéraire qui prend en compte la fin d'un monde humaniste, celui qui a commencé avec Descartes et Corneille et va basculer, dans les années quarante-soixante, dans son contraire. Godot signe justement l'agonie de cette "grande" culture occidentale, comme Fin de partie. Oh les beaux jours, quasiment autobiographique, exhibe ce qu'il en reste : le médiocre d'un couple. Les grands "immergés", Flaubert, Balzac, Musset, remontent à la surface de l'oeuvre où ils se tenaient cachés selon le jeu de Beckett qui voulut brouiller les pistes.
Ce petit livre en main, sans discréditer toute autre étude, l'oeuvre devient lumineuse.

Fondation internationale René Hainaux - Institut International du Théâtre, Bruxelles,

Sélection Bibliographique n° 77 - Octobre 2007 :
Civilisation et culture sont en voie de disparition: du moins est-ce ainsi que G. Piacentini voit le monde d'aujourd'hui. Et les 3 pièces majeures de Beckett qu'il analyse - En attendant Godot, Fin de partie, Oh ! les beaux jours, - en sont les signes prémonitoires. G. Piacentini en fait la démonstration implacable. Avis partagé par le préfacier Armand Delcampe. A leurs yeux, tout concorde: et c'est sous cet angle que sont ici décrits le monde de Beckett, sa technique et le glissement vers l'autobiographie.

Studi Francesi, Anno LI, Fascicolo 3 -Rassegna Bibliografica,

Sett-dicembre 2007, n°153 :
Mi pare si possa dire che Gérard Piacentini ha il teatro nel sangue. E così, anche il suo libro è costruito come una rappresentazione, dall'ingresso in sala del pubblico alla calata del sipario. L'autore riprende qui studi che aveva iniziato fin dagli anni Settanta del secolo scorso, nella sua tesi di dottorato, La vision tragique dans les premières pièces d'Eugène Ionesco (1978), e nel suo libro Adamov, Beckett, Ionesco, néo-stoïcisme et tragique dans le théâtre des années '50 (1987), nel reiterato tentativo di offrire una visione nuova dei massimi autori drammatici di metà novecento. Beckett, in particolare, gli appare privo di ambiguità, autore tra i più precisi e di più chiara interpretazione. In En attendant Godot e in Fin de partie, secondo l'interpretazione che ne offre Piacentini, Beckett ha scritto la fine di un'epoca, ha illustrato la metafora del declino del pensiero e dell'arte francese negli ultimi due secoli, come nessuno aveva mai avuto il coraggio di esprimere prima di lui. Proseguendo negli approfondimenti di una particolare lettura dei testi, Piacentini rivela l'importanza del tema del Maestro e del discepolo, che ritiene essenziale nel teatro francese moderno. La sua indagine si rivolge, successivamente, al modo che Beckett presenta nella sua opera, alla tecnica che lo scrittore mette in opera, alla scelta biografica rappresentata da Oh les beaux jours. Questo drammaturgo che ha fatto di tutto per imbrogliare le carte e mettere i critici fuori pista ha realizzato, in effetti, un'impresa unica : dire il proprio mondo con le parole altrui.
                                                                                         Emanuele Kanceff